Par Amélie Lesage-Avon, conseillère d’orientation et Alexandra Côté, responsable du service à la clientèle et stagiaire en orientation professionnelle chez BrissonLegris
À une époque où nous avons pris conscience des enjeux climatiques et de l’urgence d’agir, que ce soit au niveau politique, économique ou bien dans notre vie quotidienne, il n’est pas surprenant d’observer que ce changement de paradigme a désormais un impact sur les choix de carrières. En effet, l’environnement étant au cœur de la conscience collective, l’avenir de la planète s’inscrit de plus en plus fréquemment comme étant un enjeu prioritaire au moment d’orienter sa carrière.
Selon l’Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte, l’emploi dit « vert » est « un métier ou une profession dont la finalité et les compétences mises en œuvre contribuent à mesurer, prévenir, maîtriser, corriger les impacts négatifs et les dommages sur l’environnement. »
Afin d’effectuer un choix professionnel en accord avec une économie verte, différentes avenues sont possibles.
Du point de vue de l’orientation de carrière, il existe quatre principales voies. Les voici :
La profession de nature écologique
L’avenue la plus courante consiste à s’orienter vers une profession verte. Il est question ici d’un choix de carrière dont la nature des tâches est en lien direct avec l’environnement. Les emplois de biologiste, d’inspecteur en environnement, d’apiculteur, d’hydrogéologue, de fermier local ou encore de concepteur de panneaux solaires en sont quelques exemples. Ce type de vocation est directement lié au domaine de l’environnement.
L’employeur « vert »
Une autre alternative consiste à occuper un emploi chez un employeur vert. Dans ce cas-ci, il s’agit plutôt de sélectionner un employeur se préoccupant de la durabilité et de l’environnement. Cela permet d’élargir la variété des professions puisqu’on peut alors penser à de nombreux types d’emploi, notamment dans la vente, le design, la comptabilité, l’entretien mécanique, etc.
Dans cette optique, les entreprises ciblées peuvent être issues du secteur privé ou public et œuvrent dans le domaine de la réduction des déchets, du recyclage, des produits biologiques, du zéro-déchet, des énergies renouvelables, de la restauration des milieux naturels ou des politiques en matière de durabilité.
Par exemple, on trouve plusieurs emplois gouvernementaux au Ministère de l’Environnement. On peut aussi travailler pour des organismes environnementaux tels qu’Équiterre, Greenpeace et la Fondation David Suzuki, qui sont des OBNL. Dans le secteur privé, on peut penser à des entreprises qui se différencient en tant que chefs de file dans le domaine, comme par exemple Cascades.
Les changements à même l’entreprise
L’emploi vert ne se limite pas seulement aux systèmes d’énergie éolienne ou au contrôle des sols et de la végétation. En effet, la troisième façon d’accéder à une économie verte en emploi consiste à conserver sa profession actuelle en lui donnant une orientation plus verte. Pour devenir un acteur du changement, il est possible de travailler au sein d’une organisation dont les activités de sensibilisation soutiennent l’environnement. On fait référence ici à des entreprises qui, bien qu’elles n’aient pas de liens directs avec l’environnement, choisissent d’adopter des pratiques écologiques. À titre d’exemple, une entreprise peut offrir une formation à son personnel sur la conservation de l’énergie ou sur les pratiques zéro-déchet en organisation. Elle peut également mettre de l’avant des initiatives telles que débrancher les appareils électroniques durant les fins de semaine (photocopieurs, imprimantes, air climatisé, bouilloires et machines à café) ou valoriser le compostage, le recyclage, la réutilisation de l’eau, etc.
Implication et comportements
Enfin, la dernière façon d’adopter une orientation verte est de s’engager dans une cause environnementale qui nous tient à cœur. À titre de bénévole, de participant ou de consommateur, il est possible d’utiliser son pouvoir d’action dans des causes favorisant une économie verte. Qu’il soit question d’implication dans une coopérative ou de soutenir un mode de vie environnemental, il est tout aussi pertinent d’adopter des comportements qui sont en accord avec nos valeurs. Des actions telles que l’implication au jardin communautaire ou la participation à une conférence zéro-déchet peuvent être porteuses de sens et répondre au désir de contribuer à la cause environnementale.
En bref, nombreuses sont les façons de donner un sens écologique à sa carrière. D’une profession verte à l’entreprise axée sur l’environnement, il est possible de transformer son emploi ou de s’engager dans un milieu qui adopte des pratiques durables et écologiques. Il s’agit d’ajouter du vert à sa carrière!