Catherine Roquet, M.Sc., M.A., c.o et Michaël Jalbert, M. Éd., c.o., conseillers d’orientation chez Brisson Legris
Ça y est presque ! L’heure d’envoyer votre demande d’admission au collégial ou à l’université arrive à grands pas et votre choix s’est arrêté sur votre programme d’avenir. Le tour est joué ? Pas tout à fait. Avez-vous réfléchi à l’établissement où vous souhaitez étudier ? Êtes-vous ouvert à déménager pour poursuivre vos études ? Et qu’en est-il des résultats scolaires nécessaires pour être admis ?
Ces questionnements, tous en interrelations, ont la portée commune de vouloir répondre au besoin d’être admis dans le programme tant convoité. En cette période de veille du dépôt officiel de votre demande d’admission, une réflexion éclairée peut permettre de faire les bons choix de programmes avec confiance.
Pourquoi établir une stratégie d’admission
Une stratégie d’admission représente un plan d’action qui nous aide à diminuer le risque d’être refusé par l’établissement scolaire. Cependant, il n’y a pas de recette miracle qui peut nous garantir une place : toute demande d’admission comporte un facteur de risque. Une stratégie doit également être adaptée au parcours et à la situation de chaque individu. Ce qui fonctionne pour un de nos amis ne fonctionnera peut-être pas pour nous.
Il est important dans la définition d’un plan d’action d’inclure une place pour vos rêves, une alternative ainsi qu’une place pour un choix plus prudent, plus judicieux.
Exemple de plan d’action
*Le choix prudent et le chemin alternatif peuvent s’interchanger.
Dans votre choix du cœur, vous pourriez vous buter au contingentement de votre programme convoité. Cela signifie que l’offre des demandes d’admission soumise par les étudiants est plus grande que la capacité d’accueil d’un programme, de sorte que les étudiants avec les meilleurs résultats scolaires seront les premiers admis. Il est alors possible de considérer les établissements scolaires dans une autre langue d’enseignement ou ceux plus éloignés, où votre programme pourrait être moins contingenté.
Lorsque nous n’avons pas des résultats scolaires suffisants pour entrer dans notre programme coup de cœur, d’autres programmes sont généralement possibles pour prendre un chemin alternatif et ainsi atteindre notre but initial. À l’université, il peut s’agir d’un certificat ou d’une mineure dans un domaine connexe et au cégep d’un programme pré-universitaire peu contingenté dans lequel nous pourrons bien performer. Sur les sites des établissements scolaires, il faut toutefois s’assurer des exigences d’admission (par exemple, résultats scolaires, nombre de cours universitaires terminés ou autres) et ainsi pouvoir faire sa demande dans son choix du cœur.
Enfin, pensez à un choix prudent : advenant que vos résultats scolaires ne soient pas suffisamment élevés pour les deux premiers choix, il est avantageux de réfléchir à une autre profession qui nous intéresse, mais qui est plus facile d’accès. Ceci représente un compromis, un autre choix de carrière.
Prenons par exemple une personne vivant à Montréal qui a pour choix du cœur les études en droit à l’université. Elle pourrait décider de soumettre sa demande à l’UdeM et à l’UQAM, mais également à McGill (en anglais), l’UdeS (à Sherbrooke) et l’ULaval (à Québec). Pour ne pas craindre d’être refusée, elle pourrait choisir comme chemin alternatif un certificat en droit ou un programme dans un tout autre domaine afin d’augmenter ses résultats scolaires. Enfin, en cas de refus, elle aurait à choisir une autre profession où les exigences d’admission lui seraient plus réalistes, tel qu’un cheminement en éducation (choix prudent).
Prendre le temps de réfléchir à un plan d’action et aux options alternatives peut vous éviter de la panique et de l’angoisse lors de l’attente des réponses à vos demandes.