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La persévérance et la réussite scolaires : Une coresponsabilité

La diversité de la clientèle : un contexte exigeant pour les CFP

Les centres de formation professionnelle (CFP) font face à de multiples défis : attirer des élèves dans un contexte social où les métiers techniques ne sont pas toujours valorisés, choisir des candidats qui à terme devront répondre aux besoins du marché et soutenir les élèves dans leur cheminement pour les mener jusqu’à l’obtention de leur diplôme.

Bien des centres doivent aussi composer avec une clientèle aux horizons et bagages très variés : certains élèves viennent de terminer leurs études secondaires, d’autres reviennent en formation après des années d’absence; certains ont vécu antérieurement des difficultés scolaires, d’autres non; certains maîtrisent la langue d’enseignement, d’autres moins; certains sont motivés par un choix de programme éclairé, un choix du cœur; pour d’autres, ce choix leur est imposé par un tiers; certains mènent trois vies de front (études, famille, travail) alors que d’autres peuvent se concentrer sur leur projet d’études. Enfin, quand les offres d’emploi excèdent les demandes et que les employeurs sont en attente de gens qualifiés, la tentation est grande pour plusieurs de décrocher avant le temps, attirés par l’appât d’un salaire régulier.

Que faire de cette réalité dans un contexte de ressources limitées, comment viser la persévérance et la réussite scolaires?

L’élève, le premier responsable?

Pour nous, la réussite du projet scolaire est une coresponsabilité entre l’élève, sa famille ou ses proches, l’école et les employeurs. C’est à l’élève de s’informer et de faire un choix de programme éclairé en adéquation avec ses traits de personnalité, ses valeurs, ses champs d’intérêt, ses aptitudes et ses capacités. Il a également la responsabilité de choisir ou de se bâtir un environnement qui favorisera ses apprentissages, et de demander de l’aide s’il le juge utile. Sa famille et ses proches, pour leur part, ont le devoir de l’encourager dans ses choix et de le soutenir dans ses démarches.

Quant aux entreprises, elles se doivent de promouvoir et de valoriser les métiers professionnels et techniques. Il s’agit d’un enjeu économique. Celles qui emploient des individus durant leur formation doivent aussi se montrer souples quant aux horaires de travail pour permettre aux élèves de ne pas compromettre leur projet d’études. Il s’agit d’une responsabilité sociale.

Et l’école dans tout cela?

L’école est un catalyseur formidable. Elle peut contribuer à la valorisation des métiers techniques auprès des élèves potentiels. L’école peut soutenir les élèves dans leurs réflexions et leurs démarches les menant vers un choix professionnel. Elle peut adapter son milieu, ses outils ou ses approches pour contribuer à lever les obstacles qu’ils rencontrent. Elle peut rendre captivants les nouveaux apprentissages. Elle peut faire équipe avec ses élèves : elle possède les leviers et les gens passionnés pour faire cela.

Concrètement, comment se mobiliser pour réussir?

La complexité réside dans le fait que chaque milieu, comme chaque individu, est unique, avec ses besoins et ses manques. Chaque programme ou cohorte a ses propres réalités. Une solution offerte dans une école n’est pas nécessairement adaptée pour une autre. Ainsi, les moyens sont multiples : promouvoir les programmes de formation professionnelle auprès de la communauté, en partenariat avec les employeurs; offrir aux élèves du soutien en orientation professionnelle; attirer ou choisir les élèves en tenant compte à la fois des exigences du marché, du profil et des intérêts des individus; offrir une autre solution aux élèves qui n’ont pas été retenus ou dont le profil ne correspond pas au métier initialement choisi, afin de les aider à poursuivre un rêve; diagnostiquer les facteurs socio-économiques pouvant influer sur la persévérance scolaire; mettre en place des conditions gagnantes permettant à l’élève de réussir; favoriser des expériences de stages stimulantes auxquelles les élèves peuvent s’accrocher.

Cette liste est loin d’être exhaustive. Nos clients nous ont démontré qu’ils ont plus d’un tour dans leur sac et qu’ils sont inventifs, stimulés par des contraintes pécuniaires. En effet, une fois un programme lancé, la majorité des coûts ont déjà été engagés. Quand un candidat abandonne, c’est une part de financement à laquelle l’établissement doit renoncer. « Garder un élève dans sa cour » revient à conserver son financement.

Comment vous aider?

Chez Brisson Legris, nous avons développé des outils permettant aux élèves de faire des choix de programme qui leur correspondent; des outils pour aider les établissements à sélectionner les élèves en fonction d’un profil; pour offrir à ceux-ci une autre possibilité si leur profil ne correspond pas à celui recherché; diagnostiquer les facteurs risquant de compromettre la persévérance et la réussite scolaires; mettre en place des solutions gagnantes et adaptées à la réalité des élèves. À l’aide de nos solutions, nous révélons le potentiel des individus, d’une classe, d’une équipe. Les groupes-écoles prennent ensuite le relais, se mobilisent et mettent en place des actions adaptées à leur milieu et aux défis qui leur sont propres. Ainsi, nous avons vu des centres réduire leur nombre d’abandons de moitié. C’est ce qu’on appelle un retour sur investissement!